De Mazatlan aux papillons monarques
Le Mexique est grand, et nous prenons la décision de faire l’impasse sur les environs de Mexico. Ses villes coloniales et ses ruines aztèques seront des merveilles pour un autre voyage. Les États que nous traversons n’ont pas très bonne réputation en plus. Nous ne courrons pas après les grandes villes non plus.
Nous commençons par faire une escale à Tepic en arrivant de Mazatlan. Une oasis dans la ville, insoupçonnable derrière un alignement de magasins. Heureusement que nous nous guidons grâce à l’application iOverlander, notre « tour operator »! Puis nous nous arrêtons à Tlaquepaque à côté de Guadalajara. C’est la première fois que nous dormons dans la rue dans une ville. Le poste de police est juste à côté et nous rencontrons Carole et François qui voyagent depuis plusieurs années avec leur 3 enfants http://mansah.fr/. Les enfants ont grandi pendant le voyage.
Nous nous arrêtons ensuite dans un parc aux sources d’eau chaude. Les personnes que nous rencontrons nous laissent passer la nuit à l’intérieur moyennant 50 pesos. Ce sera pour leur apéro! Ils nous enferment dans le parc et le garde reste là toute la nuit. Nous avons les piscines chaudes rien que pour nous!
Des milliers de papillons et une belle entorse
Nous arrivons le lendemain au sanctuaire des papillons Monarca. Pour y accéder nous avons du faire quelques km à toute petite vitesse entre les topes et les rues de village minuscules… L’ambiance est montagnarde, nous sommes quand même à 3000m! L’endroit me plaît beaucoup car en dépit de son caractère touristique, il y a beaucoup de familles locales, et donc d’enfants qui courent partout. Des cantines sont organisées soit pour nourrir les touristes soit pour les locaux et l’odeur de feux de bois embaume l’air.
Rapidement les enfants trouvent des copains pour courir et jouer à cache-cache. Nous donnons des bottes de Yohan trop petites. Un peu plus tard la dame à qui nous les avons données nous montre le petit garçon très fier qui en a hérité. Yohan est triste mais nous lui montrons que nous sommes contents du destins de ces bottes!
Le lendemain nous partons en balade voir les papillons Monarques. Ils nous émerveillent. Nous y sommes un peu tôt mais du coup les voyons sortir. A la fin le ciel est rempli de papillons. Ces papillons migrent du Canada vers le Mexique chaque année http://www.wwf.ca/fr/conservation/especes/le_monarque/… Nos amis Marjolaine et Sylvain ont fait une belle vidéo de ce moment.
Au retour de la balade, crac, ma cheville part en entorse. Avec Yohan dans le bras, je me retiens et finalement me retrouve par terre. Après quelques essais pour me relever, j’abandonne. Je tourne de l’oeil à chaque fois. Je me demande si l’altitude ne vient pas jouer les trouble fêtes! Finalement des touristes mexicains m’aident à atteindre les chevaux une centaine de mètres plus loin. Nolwenn est ravie : retour au camping car à cheval!
Nous nous arrêtons pour manger – maintenant ça va mieux -. Après un massage d’une personne d’ici qui a l’air de connaître le sujet, je repars du restaurant avec un morceau de viande sur la cheville… Apparemment rien de cassé mais le bleu est important et la cheville est bien enflée. Nous décidons de tracer la route jusqu’à Oaxaca.
Les routes et autoroutes
Nous ne trainons pas. Nous avons 2 jours pour arriver pour Noël à Oaxaca. Nous passons à côté de Mexico et nous avons anticipé qu’il existe une circulation alternée à l’échelle de l’état. Nombreux sont les étrangers qui se font prendre alors nous avons rempli et imprimé un papier sur internet qui nous exempte pour 14 jours. Finalement pas de contrôle. Mais nous nous rendons compte que ce papier n’est pas valable pour les véhicules diesels de toute façon. Hum!
Depuis le début nous avons été très impressionnés par la qualité des autoroutes – comparé au reste du réseau routier-, mais aussi par leur tarif, prohibitif! Aussi cher qu’en France sur la route des vacances! Le fait que nous ayons des roues jumelées nous apparente en plus à un camion et le tarif double quasiment. Pour enchaîner les kilomètres nous n’avons pas trop le choix car là nous avons une vitesse qui se situe entre 80 et 90 km/h alors que sinon nous dépassons rarement les 60 km/ voire 20 ou 30 km/h en ville avec les nombreux topes. Et des villes ou villages il y en a beaucoup. Les routes classique sont assez irrégulières et imprévisibles. Parfois c’est très bien et d’un coup l’état de la route est très dégradé. Cependant quand l’autoroute passe à 2×1 voie, la vigilance est de mise car il faut gérer le doublement sur la voie d’arrêt d’urgence comme expliqué en Baja California.
Finalement nous passons à côté de Puebla après avoir dormi dans une station essence PEMEX, la compagnie pétrolière nationalisée, pas très sympa, assez bruyant mais très pratique. J’en profite pour prendre un petit déjeuner mexicain au restaurant du coin. Nous voyons également un volcan fumer, spectacle inédit pour nous! Enfin après une belle autoroute sinueuse nous arrivons à Oaxaca. Nous sommes le 23 décembre.
Une petite note sur l’apprentissage de l’espagnol
A noter que depuis que nous avons passé du temps avec François et Sabrina, nous avons changé de méthode d’espagnol et c’est l’Harraps qui nous convient le mieux pour apprendre en roulant. En français, sans révision, audio seulement, et le temps à consacrer que l’on souhaite chaque jour. Et puis c’est plus explicatif et donne un vocabulaire dérivé du français très rapidement. La Pimsleur était bien utile quand même car nous réalisons que nous révisons beaucoup de choses connues. Tant mieux! Et le mieux est encore de pratiquer au jour le jour évidemment!