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A chaque fois que nous évoquons Oaxaca les mexicains s’éclairent. C’est une ville dans leur cœur. Nous trouvons là-bas un camping tenu par des canadiens. Un grand jardin où les enfants peuvent courir et profiter de Noël paisiblement. Après ce marathon nous en avons bien besoin. Le 24 nous restons quand même dans un mode veille de fête! En fait c’est même le jour des 2 ans de Yohan et j’ai prévu de lui faire un beau gâteau, commencé la veille au soir quand tout le monde dort.
Un saut chez DHL… fermé! Aaaargh. Un paquet de Noël devait repartir le jour même. Et maintenant ce n’est pas avant 2 jours. Il va falloir expliquer aux enfants pourquoi la hotte du père Noël est passée par DHL… un peu plus tard. Ensuite nous cherchons à remplacer nos pneus.
- Le premier pneu de secours a remplacé un pneu qui présente d’inquiétantes éraflures après la perte de nos roues à Ensenada
- Le deuxième pneu de secours a remplacé un pneu parsemé de 12 trous peu après Guadalajara. Il a été jugé irréparable…
- Les pneus qui ont roulé sont déjà bien usés. Pneus trop gonflés? Trop tendres pour la route?
Nous devons donc trouver urgemment des pneus pour éviter un incident de trop. Et ce n’est pas si facile! Le premier magasin doit rechercher où trouver ceux que l’on cherche et finalement il faudra attendre 2 semaines. Nous trépignons et décidons de faire le changement dans le Chiapas!
Passé ce moment de déception nous avons aussi envie de voir les festivités de Noël dans la ville alors nous y allons, avec ma cheville peu vaillante. C’est très joli et joyeux. Une procession aux bougies nous avait accueillis la veille. Nous voyons beaucoup de crèches sur la place centrale. Le marché de l’artisanat est très attachant. Mais nous restons sur notre faim pour les festivités.
Nous retournons au camping, nous allons fêter l’anniversaire de Yohan! Nous en avons beaucoup fait aujourd’hui et au moment de chercher les bougies, les coquines se cachent. Tant pis, ce sera deux cure dents. L’effet est parfait non? Yohan a les yeux qui brillent devant SON gâteau et SES bougies.
Noël au soleil
C’est particulier un anniversaire juste avant Noël, le lendemain d’autres cadeaux sont là mais cette fois-ci pour tout le monde!
J’ai hâte de déguster ma tequila 100% agave. D’ailleurs à Oaxaca le mezcal, dont la tequila fait partie est vraiment une spécialité locale. Wenceslas hérite d’un Alebrije en bois, originaire lui aussi de cette région. Et les enfants sont vraiment très gâtés par le père Noël! Nous rencontrons aussi d’autres voyageurs en en particulier Nicole et Maurice qui baroudent depuis longtemps.
Nous allons visiter le marché. Nous découvrons les sauterelles grillées et un peu par erreur je commande une Tlayuda aux dites sauterelles. C’est bon en petite quantité mais la ça fait beaucoup !
Nous sommes fatigués et ma cheville me freine alors nous ne visitons pas le Monte Alban et les chutes d’eau voisines. Nous partons vers la côte, nous voulons nous baigner dans le Pacifique pour le nouvel an puis changer nos pneus à Tuxla dans le Chiapas. Sur la route nous grimpons la montagne et pourtant la température extérieure monte. La végétation change aussi, plus luxuriante, humide. Il y a des villages partout et pour autant pas beaucoup de véhicules visibles. Tout se passe en « collectivo », les minibus souvent en excellent état que nous voyons circuler. Pendant ce temps notre moteur n’aime pas beaucoup ces montées…
La côte Pacifique
Nous arrivons à Ventanilla. Nous nous rendons en bateau dans la mangrove et nous voyons plusieurs crocodiles, gros iguanes très colorés et nombre d’oiseaux. Ne pas se tromper entre les bateaux des rouges et les blancs. Les rouges ont activement participé à la reconstruction de la mangrove détruite ici à 80% il y a quelques années après des cyclones. Les blancs sont seulement là pour faire visiter. Ici le sable est noir et Nolwenn peut expérimenter le magnétisme de ces curieux grains de sables. Charme des visites au Mexique, nous pouvons nous garer sur le lieu même de départ de visite, au bord de la mer…
Nous allons ensuite à Huatelco. Après une quinzaine de km de piste nous débouchons sur un village serré avec au bout un terrain plus dégagé et de la place pour nous. La plage est devant nous, magnifique, il fait très chaud, le propriétaire est sympa – sauf pour son ampoule le soir alimentée par un groupe électrogène mais bon. Et c’est calme. Le plage est fréquentée par des bateaux touristiques l’après midi qui font du ski nautique et autre mais rien de très gênant. La mer est chaude, Yohan fait du surf dans les vagues à l’aide de ses brassards et bouée. Nolwenn se précipite dans la mer pour ne plus avoir ces vilaines vagues qui la jettent sur le rivage – mais c’est drôle quand même ! -.
Nous croisons une famille québécoise rencontrée à Moab. Ils sont dans le camping d’un hollandais où se retrouvent beaucoup de voyageurs étrangers. Nous imaginons y bouger le camping car pour que grands et petits puissent parler un peu français et partager quelques moments pour le nouvel an mais c’est plein et puis c’est serré et cher. Finalement là où nous sommes nous ressentons beaucoup de bienveillance autour de nous, de la part des mexicains et des hippies en combi!
Depuis que nous sommes au Mexique, les enfants nous ont paru vraiment chers au cœur des mexicains, et pas seulement pour leur côté « gringo » blanc. Ils les embrassent de leurs yeux, les serrent dans les bras – surtout Yohan. Ces démonstrations peuvent même le/nous déranger mais c’est le plus souvent bienveillant. Quand ce n’est pas le cas, le regard, la précipitation traduit tout de suite une autre intention. L’excès est vite freiné. Les enfants s’approchent et jouent naturellement avec Nolwenn et Yohan.
Le nouvel an
Juste avant le nouvel an, une famille de mexicains zapothèques vient nous rendre visite avec leur petite fille. Ils ont un magnifique combi comme notre voisin et le matin il avait dit à Wenceslas qu’il reviendrait avec sa famille. Le soir ils sont venus et le soir suivant aussi, pour le réveillon du jour l’an. Elle et lui sont instituteurs et bilingues, espagnol/dialecte zapothèque, de deux ethnies différentes, et donc deux dialectes différents. Avec nos rudiments d’espagnol nous communiquons tant bien que mal et apprenons de nouveaux mots… une rencontre vraiment émouvante… Je n’imagine pas une telle rencontre avant le Mexique.
Pendant ce temps une quarantaine d’habitants de Oaxaca s’est installée à 3 mètres de notre camping car avec les tentes, les matelas et les enfants qui courent partout, mais paisiblement. La plage est grande. Nous sommes quand même inquiets car nous n’avons pas envie de faire une grande fête jusqu’à une heure avancée. Yohan se réveille encore très tôt et ma cheville commence à me faire vraiment souffrir avec la chaleur. Finalement vers 10h du soir, tout le monde est assis avec les enfants à quelques mètres de nous. Ils regardent les étoiles en jetant un feu de Bengale de temps en temps.
Les plus festifs auront été déçus, mais de ces moments j’ai gardé une émotion qui a donné une couleur unique à ce nouvel an.
En route pour le Chiapas
Et voilà nous sommes en 2019. Nous ne nous considérons qu’au début du voyage, et cette sensation est agréable. Une petite anecdote pour la fin, à la sortie de la piste de la plage, un policier s’arrête derrière nous gyrophares allumés. Nous sommes en train de manger et le voyons tourner autour du camping car. Il a la mine patibulaire, renfrognée. De l’intérieur Wenceslas le salue. Il répond brièvement mais n’engage pas la discussion. Je commence à proposer à Wenceslas de vite s’en aller. Je n’aime pas ça. Et puis finalement nous pesons les différentes solutions et je vais le voir pour savoir ce qu’il veut. En fait il est curieux. Veut savoir d’où on vient, me demande de remplir un papier administratif notant mon adresse. Je lui répond ah bon? Pour quoi faire? C’est juste pour lui. Ah. Et puis je l’invite à regarder la carte à l’intérieur et il comprend mieux. Il finit par me donner des cartes touristiques du coin, il est de la police touristique! Ne pas se fier aux apparences!
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Eh, j’ai une bonne nouvelle, ce n’est que 2019 ! 😀 Le retour n’est pas pour tout de suite. On se régale de vos photos, les paysages, les animaux et les loulous, tout est sublime.
J’espère que ta cheville va vite se remettre!
Plein de bises à vous 4
Oh merciiii, nous avons gagné un an! J’ai modifié dans l’article du coup! Ma cheville s’est bien rétablie. Après un mois je ne sentais presque rien…
Bisous à tous les 4