Au Guatemala

Pour se rendre au Guatemala nous passons par le Bélize. Moins de 24h dans ce pays. A la frontière de Chetumal, la population change énormément. On sent l’influence des caraïbes avec des ethnies d’origine africaine. On y parle anglais et l’architecture est aussi très nettement caribéenne. Les policiers ont contrôlé plusieurs fois que nous avions l’assurance locale mais pas de bonjour ou au revoir. Après le Mexique c’est un choc… Nous n’avons pas trop de regrets de ne pas y passer plus de temps car pour profiter de ce pays, il faut vraiment aller sur les îles et plonger sur la barrière de corail. En camping car, ce n’est pas le plus adapté et notre budget n’aurait pas trop aimé. Sur le trajet nous avons vu des panneaux de publicité pour aller voter concernant un différent de territoire avec le Guatemala. Les Béliziens doivent dire s’ils souhaitent que la Cour Internationale de Justice statue sur l’appartenance de plus de la moitié du territoire Bélizien au Guatemala. Pour plus d’information voir ce lien

Nous voici donc au Guatemala pour 3 semaines. Nous retrouvons à Tikal Irina et Damien, Claire et David ainsi que leurs enfants. Nous aimons circuler seuls car nous sommes facilement en contact avec les gens qui sont autour de nous mais c’est un bonheur de passer du temps à plusieurs familles. Les enfants s’enrichissent de la présence des autres, les parents peuvent discuter de nouveaux sujets, partager les impressions, bref partager un moment de vie dans ce voyage tout en mouvement.

Le Guatemala pour nous ce sont :

  • Les routes sinueuses dans les collines de verdure, cultivées ou recouvertes de plantes tropicales
  • Les ruines de Tikal. Nous sommes accueillis par les coatis. Les toucans se laissent photographier pendant de longues minutes. L’exploration dans la jungle est un vrai plaisir. L’une de nos plus belle ruines!
  • Rio Dulce et Livingston : l’ambiance de la marina nous rend un peu nostalgique du bateau. Mais quand nous regardons notre parcours, nous ne regrettons pas notre choix même s’il n’est pas de tout repos. Nous croisons des marins voyageurs et sommes incroyablement surpris par ce havre de paix très bien équipé pour les navires de plaisance. La descente de Rio Dulce est vraiment étonnante et majestueuse. Entre bateaux luxueux et riches maisons les pieds dans l’eau, on trouve de vrais villages dans la mangrove. Et un peu plus loin des sources d’eau chaude qui arrivent dans la rivière. Le village de Livingston a une ambiance caribéenne bien à lui, avec ses habitants noirs les Garifunas descendants des esclaves africaines métissés avec des Amérindiens. On nous y parle de Bernadette Chirac qui y serait venue, ça alors!
  • Candelaria : Le bivouac de rêve avec les lucioles puis la balade dans les grottes millénaires, seuls au monde avec notre guide, et enfin le floating avec Yohan et Nolwenn dans les rivières souterraines.
  • Semuc Champey – un parc au bout du monde. D’ailleurs pour la fin ne nous risquons pas en camping car. L’occasion de tester le moyen de transport local : la benne du pick up. Le parc lui même vaut la peine, surtout quand la rivière s’engouffre dans la terre dans un tonnerre d’eau.
Paysage somptueux du Guatemala
  • Antigua : une belle ville huppée avec un marché si grand que l’on s’y perd facilement. Nous sommes logés par la police touristique, dans un grand terrain fermé et près de tout. Tout simplement génial. Nous rêvons de cela ailleurs! Nous rencontrons d’autres ioverlanders et l’ambiance est vraiment excellente. Nous montons le volcan Pacaya et faisons griller nos chamallows sans une coulée de lave refroidie. Nous hésitons longuement à franchir le volcan Acatenango pour voir le Fuego en éruption mais la prudence nous retient et nous nous abstiendrons. Dur mais le bateau nous a aussi montré que parfois il faut savoir renoncer même si c’est difficile. Voilà quelque chose que nous gardons dans la bucket list avec les enfants plus grands!
Le volcan Pacaya, qui fume lui aussi
Volcan El Fuego
  • Le lac Atitlan : une balade sympathique d’une bourgade à l’autre. Nous regrettons d’avoir pris le tour avec 3 escales au timing imposé. Ça n’aurait pas été plus cher de faire à la carte… A la première escale le bateau ne nous a pas attendu! Hop un taxi bateau de plus. Nous découvrons le tissage dans un des villages. Le niveau de ce lac a beaucoup bougé avec les tremblements de terre et nous en voyons encore les traces quelques mètres sous le niveau du lac.

Et par rapport au Mexique?

Globalement le pays est 3 à 4 fois plus cher que le Mexique. Nous avons vu aussi plus de mendicité apparente, même dans de petits villages. En effet au Mexique nous avons vu beaucoup de gens qui rendent de petits services comme ramener les chariots des magasins, ou vendent des bricoles, ou encore font un mini spectacle au feu rouge, mais ils ne mendient pas. Et puis il est rare pour nous de voir des mexicains insistant longtemps si nous ne sommes pas intéressés. Un grand sourire, « No gracias » et tout va bien. En première approche – un peu – moins chaleureux avec nous que les mexicains, les guatémaltèques s’éclairent toujours beaucoup avec les enfants.
Les femmes et parfois les hommes sont en costume traditionnel, tous les jours. Mes préférés sont ceux de la région d’Antigua. Voir ce lien vers ces costumes.

Les écolières, mi sport, mi traditionnel

Pour ce qui est des routes, et bien c’est variable. C’est globalement lent, voire très lent même si les routes sont plutôt en bon état. En effet ça tourne beaucoup. Les topes mexicains sont remplacés par les tumulos, et il y en a moins. Il y en a même qui sont annoncés et… n’existent pas! Terminés les dépassements sur la bande d’arrêt d’urgence du Mexique. Mais beaucoup de véhicules lents. Alors pour doubler ça peut être sportif. Pour entrer à Guatemala City la voie principale est la voie de gauche car celle de droite est pleine de trous et de véhicules qui s’engagent au dernier moment.

Autre point : dès l’entrée sur le territoire nous voyons des gardes de sécurité armés partout, même pour garder du poisson dans un camion en transit! Quand nous rentrons dans une banque, c’est fouille systématique. Beaucoup de véhicules ont leurs fenêtres complètement occultées par un film opaque. Ou alors il ne reste qu’un petit espace pour bien voir quand on conduit. Pour le reste nous avons fait beaucoup de campings, quelques bivouacs sauvages, mais assez peu, encore moins qu’au Mexique.

Pour conclure, c’est vraiment un beau pays que nous avons apprécié pour son environnement et ses richesses culturelles.

Voir toutes les photos en suivant ce lien.

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