Aujourd’hui, un petit défi de prononciation! Tuktoyaktuk – Tuk pour les intimes – est la ville la plus au nord du Canada accessible par la route. Cette route qui part d’Inuvik n’a d’ailleurs d’existence que depuis l’automne 2017. Le premier quart, nous croisons un Lynx et son petit. Une dame de Tuk nous dira qu’elle n’en a vu qu’un seul dans sa vie, nous avons de la chance…
Atteindre l’Océan Arctique est une idée qui a pris forme sur la route pour Dawson. Petit retour en arrière. Voyant que les conditions étaient bonnes, nous nous sommes lancés pour plus de 900km de piste depuis Dawson City. Demspter Highway : des km de pistes de terre sinueuses, de gravillons, de nids de poule parfois imprévisibles (gloups) mais aussi de paysages vastes et variés. Quelques moments que nous retiendrons :
– Les motards qui nous racontent qu’après avoir klaxonné un grizzli au beau milieu de la route, celui-ci les a poursuivi. Un panneau indique justement qu’un ours agressif se promène un peu plus loin. Nous pensons aux cyclistes que nous croisons régulièrement. Leur stratégie pour passer n’aurait sans doute pas été la même!
– Magnifique Tombstone Mountain
– La rencontre de Marmottine avec une marmotte ayant élu domicile à l’aire du Cercle Arctique. Elle doit trouver quelques mains généreuses en nourriture, bien que ce ne soit pas une bonne chose.
– La visite de Tuktoyaktuk, encore neuve au tourisme et ses habitants très accueillants. La fumerie de poisson d’un pêcheur où une dame nous emmène. Le gout du beluga… Les constructions dépaysantes avec leurs pilotis, leur système d’eau usée et d’eau potable, tout en hors sol. Les Pingos, petites collines emprisonnant de la glace qui dépassent d’un relief assez plat.
– La nuit face à l’Arctique, vent, pluie, ambiance bateau.
A partir de Tuk, nous n’avons plus qu’a redescendre vers le sud… jusqu’en Patagonie!
Le retour est épique, et nous permet de mesurer notre chance que la Demspter Highway nous ait laissé passer. Les fortes pluies ont fait monter la rivière Peel et le bac qui est sur câble ne peut plus passer car l’embarcadère en terre est submergé. La solution : attendre que la rivière redescende et construire un embarcadère en terre pour accélérer le processus. Il faudra attendre presque 2 jours pour cela. Les habitants du village nous ont bien aidé également avec leurs bons plats, café et délicieux thé! Entretemps, un tout petit écart de la route nous amène sur le bord non consolidé et boueux : nous sommes embourbés. Heureusement, la solidarité n’est pas un vain mot et quelques minutes plus tard un pick-up s’arrête puis un autre, presque aussi gros que nous! Celui-ci nous extirpe de notre situation désagréable sans le moindre problème. Pas de casse, tout va bien. Le camion que nous rencontrons plus loin sur notre chemin a moins de chance mais heureusement sans conséquence sur le conducteur!!
Notre check-up à Inuvik a fait apparaitre une fuite dans le circuit de refroidissement. Nous décidons donc de parcourir rapidement les kilomètres jusqu’à Whitehorse pour réparer. Lorsque nous sortons de la Dempster Highway, nous réalisons que la voie a de nouveau été fermée. Cela a été une belle étape, riche en paysages et en émotions!
Un exemple de la piste, que l’on parcourt tout de même entre 50 et 70 km/h dans les meilleures portions (!) :
Fabuleux!!! continuéz de nous faire envie avec ces belles photos et ces merveilleux récits !!!
bizzzz
On essaye ,on essaye
Bon voyage Nolwenn avec ta Famille ! Que de belles photos et de récits intéressants ! Carole Quéré,